En toute honnêteté

Partager une confession

 

Je pense qu'il y a une différence entre la confession qui sert à exhiber et celle qui expose. Tout est dans la finalité d'une confession, d'un partage intime avec l'autre. Est-ce pour créer une certaine image de moi, pour mieux me représenter, prouver quelque chose à ceux qui me regardent, est-ce pour me faire voir ? Une motivation dans la confession est surement de montrer une partie de soi, une motivation donc à tendance exhibitionniste.

Une confession peut également être un partage qui se vit comme un moment d'honnêteté. Dans ce cas je me retrouve face à d'autres ou face au papier, je parle ou j'écris et je me laisse happer par des états qui me traversent littéralement sans que je décide où ils me mènent. Dans ces moments je suis honnêtement touchée et je m'expose devant l'autre. Souvent les acteurs vivent ce basculement entre exhibitionnisme et véritable partage d'un flot d'émotions et ce n'est pas évident de se défaire de la volonté de plaire. Cette volonté de plaire peut m'empêcher de m'exposer simplement.  Il m'arrive d'avoir peur de faire apparaître mes faiblesses, mes peurs, mes côtés obscurs. Et peut-être c'est surtout l'inconnu qui m'inquiète car je ne sais en aucun cas vers où cette honnêteté peut m'amener.

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La chanson d'Orelsan montre à mon sens l'endroit précis d'une confession qui vire dans un endroit de non-maîtrise, d'un engagement émotif fort qui dépassent la peur de perdre la face. Dans un premier temps, il enchaine des constats qui nous font découvrir peu à peu la personne qui parle. Sous le rythme entrainant et le piano mélodieux Orelsan se fait embarquer dans un changement qui augmente le débit pour entrer dans un flot de parole en constante accélération. Ici il parle de ses utopies, de l'avenir, et c'est finalement là qu'il se livre le plus. Il détermine ce qu'il veut, ce qu'il ne veut pas. 

Il termine par se présenter :
 

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